
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’inactivité physique, caractérisée par un niveau d’Activité Physique (AP) insuffisant (soit moins de 150 minutes d’AP d’intensité modérée par semaine), est considérée comme le principal facteur de morbidité évitable dans le monde. Elle est reconnue comme un facteur déclenchant ou aggravant de nombreuses pathologies chroniques comme le diabète, les maladies respiratoires ou cardiovasculaires, les cancers… En France, ces affections de longue durée (ALD) et évolutives concernent près de 20 % de la population, et sont présentes chez 15% des jeunes entre 16 et 24 ans, et chez 75% des personnes de plus de 85 ans (Haute Autorité de Santé).
Il existe aujourd’hui un consensus scientifique, en France et à l’international, sur les effets bénéfiques de l’AP sur la prise en charge de patients atteints de pathologies chroniques. Concernant la prévention secondaire et tertiaire, pour un certain nombre de pathologies (notamment les cancers du sein et du colon, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires) l’AP constitue une thérapeutique non médicamenteuse scientifiquement reconnue (OMS, Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale, Académie de médecine, HAS).
Malgré la confirmation de ces effets positifs, et l’importance des messages de prévention portant sur le sport-santé, force est de constater que celui-ci est encore trop peu présent dans les parcours de soins et de vie des malades chroniques, invitant ainsi les pouvoirs publics à renforcer récemment leur action en ce domaine.