Population :
En France, la goutte affecte 0,9% de la population, soit environ 600 000 personnes. C’est le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent chez l’homme, survenant après 40 ans. Chez la femme, la goutte survient plus tardivement (après 65 ans), le plus souvent due à la prise de diurétiques (pour une hypertension artérielle, par exemple). Le facteur de risque majeur de la goutte est une élévation du taux d’acide urique dans le sang (uricémie) supérieur à 60 mg/L, entraînant des dépôts d’acide urique dans et autour des articulations. Cependant, 10% des patients ayant une hyperuricémie développent une goutte ; 40% des goutteux ont un parent goutteux.
Diagnostic :
Le diagnostic de crise de goutte repose sur des arguments cliniques [homme, crise de goutte antérieure, survenue de la crise en moins de 24 heures, atteinte inflammatoire du gros orteil (douleur intense, augmentation de la chaleur locale, rougeur, tuméfaction), antécédent d’hypertension artérielle ou de maladie cardiovasculaire] et biologiques [taux d’acide urique dans le sang (uricémie) supérieur à 60 mg/L]. En cas de goutte atypique, le diagnostic nécessite la mise en évidence de cristaux d’acide urique (urate monosodique) dans l’articulation, ce qui nécessite une ponction de l’articulation.