Population :
La prévalence nationale pour le syndrome SAPHO est estimée approximativement à 1/10000 et touche toutes les tranches d’âge. Pour la forme infantile, on parle d’OMCR : ostéomyélite multifocale chronique récurrente. Le syndrome SAPHO est une affection qui touche un peu plus fréquemment les femmes que les hommes, et surtout l’adulte jeune (entre 30 et 50 ans). Cependant, l’atteinte peut survenir dès la petite enfance (souvent une ostéite), et jusqu’à 60 ans.
Diagnostic :
Le diagnostic du syndrome SAPHO est souvent difficile, d’autant plus que les symptômes varient beaucoup d’une personne à l’autre, et qu’ils n’apparaissent pas tous en même temps. Les médecins ont défini deux situations qui suffisent à diagnostiquer un syndrome SAPHO :
- le cas d’une inflammation osseuse stérile (qui n’est pas provoquée par des bactéries) atteignant le thorax, la colonne vertébrale ou le bassin, avec ou sans lésions cutanées,
- le cas d’une atteinte articulaire associée à une maladie de la peau (acné sévère, psoriasis ou pustulose palmo-plantaire…). C’est un ensemble d’éléments cliniques, biologiques, et surtout un bilan d’imageries (osseuses et articulaires) qui permettent d’établir le diagnostic. Sur les imageries, on recense notamment l’augmentation à la fois de la densité et de l’épaisseur osseuse. L’absence de maladie cutanée associée n’exclue pas le diagnostic d’un syndrome SAPHO. Le syndrome SAPHO n’est pas contagieux.