L'Arthrose est la maladie articulaire la plus répandue. Elle conduit à la destruction du cartilage. Les traitements ont longtemps été uniquement symptomatiques, mais la recherche a permis de découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques : elles conduisent au développement de traitements ciblés visant à enrayer la progression de la maladie. Un certain nombre d’entre eux sont actuellement en cours d’évaluation.
QUELQUES CHIFFRES SUR L’ARTHROSE
En France l’arthrose affecte entre 9 et 10 millions de personnes (soit 17 % de la population) et touche toutes les tranches d’âge. |
Dans 95 % des cas, un bilan radiographique suffit au diagnostic. On y retrouve le pincement articulaire, l’ostéo-condensation, les ostéophytes et les géodes. |
Les deux maîtres symptômes sont la douleur et la raideur. Il s’agit d’une douleur le plus souvent mécanique, cédant au repos, sauf en cas de poussées inflammatoires. |
L’arthrose résulte d’un déséquilibre entre la fabrication du cartilage et sa destruction. Il existe deux types d’arthrose :
|
L’arthrose est douloureuse quand elle est évolutive. Elle évolue par poussées plus ou moins rapprochées, de façon plus ou moins destructrice.
Certains facteurs de risques peuvent être évités indépendamment des facteurs traumatiques : obésité (pour la gonarthrose), tabagisme, mauvaises postures ou gestuelles, absence d’activité physique régulière, anomalies statiques.
- Les antalgiques, les AINS, les infiltrations de dérivés cortisoniques font partie de la stratégie de lutte contre la poussée inflammatoire et donc la destruction.
- Les anti-arthrosiques d’action lente (AASAL), les visco-supplémentations lubrifiant l’articulation et nourrissant le cartilage, l’exercice adapté, la kinésithérapie, les orthèses et la médecine thermale améliorent la fonctionnalité.
- La chirurgie préventive des déformations ou curative (lavage articulaire ou pose de prothèses), désormais bien codifiée.
Biomédicaments, Ranelate de strontium, Lubricine, visco-supplémentation du futur, reconstitution de l’articulation avec des biomatériaux et greffes de cellules souches sont des solutions à l’étude. Les essais de thérapie cellulaire sur l’animal semblent prometteurs, mais les essais sur l’homme n’en sont encore qu’à un stade très préliminaire.